dimanche 23 janvier 2011

La mère de ma mère

La mère de ma mère a vu le jour il y a de cela près de 100 ans. Je ne sais pas dans quelle circonstance ni comment elle a vécu ses premiers instants sur Terre. Il m'est cependant très spécial d'imaginer qu'aux premiers instants de sa vie, sa mère à elle l'a certainement tenue dans ses bras tout comme je l'ai fait avec ma propre fille, il y a bientôt neuf mois de ça.

La mère de ma mère était une femme sage, une sage-femme pour être exacte. À son image, j'ai toujours aimé les bébés. Depuis mon tout jeune âge, j'arrêtais les mamans avec leur poussette dans la rue pour voir leur petit. Les bébés me fascinent et m'intriguent. Les bébés m'apprennent tellement de choses et me révèlent à moi-même. Je ne suis pas sage-femme ni même "sage", mais je suis une femme et en tant que telle, j'ai été honorée de porter la vie.

Je ne suis pas de celle qui pense que l'on doit "enfanter" pour se sentir accomplie en tant que femme. Je pense que l'on peut s'accomplir autrement que par la maternité. Cependant pour moi, l'expérience qui me nourrit le plus et qui me fait apprécier autant la vie c'est définitivement celle de la maternité. Les petits humains que j'ai mis au monde et qui grandissent si vite sont tellement intéressants à voir évoluer. Telle une anthropologue, je découvre les sillons de l'évolution humaine et sociale à travers mes enfants. Ces enfants, pour qui un jour, j'ai été la terre d'accueil, sont aujourd'hui des humains bien d'istincts de moi qui ne m'appartiennent pas, mais qui s'appartiennent à eux-mêmes. En grandissant, bien sûr que je reconnais des côtés de moi, des côtés de mon amoureux, mais je les découvre EUX. Ils sont eux-mêmes, avec leurs forces, leurs faiblesses, avec les caractéristiques qui les définissent. Je les aime pour ce qu'ils sont... différents entre eux et différents de nous.

Je vois trop souvent des enfants contraints à suivre les rêves de leurs parents. Je trouve ça d'une tristesse incroyable. Chacun a droit à ses rêves, à ses aspirations. Chacun cherche son étoile, sa passion. Qui sommes-nous parents pour choisir à la place de nos enfants ce qu'ils deviendront? Je me sens comme un guide, comme un refuge, comme les racines fortes et longues encrées sous les pieds de mes enfants pour les aider à ne pas tomber. Je suis leur mère, leur première maison, les premiers bras qui les auront bercés. Je suis celle qui sera toujours là pour les accueillir ou les accompagner. Je ne suis pas celle qui daigne les juger ou qui cherche à faire d'eux, ce que j'aurais voulu qu'ils soient.

La mère de ma mère était une grand-mère extraordinaire. Une grand-maman gâteau qui nous aimait un peu trop. Ma grand-mère à moi s'est éteinte il y a bientôt quinze ans. J'ai souvenir d'une grand-mère protectrice et aimante, d'une grand-maman ouverte et accueillante. J'ai souvenir d'une grand-maman aux mille potions magiques et aux galettes réconfortantes. La mère de ma mère tout comme ma propre mère d'ailleurs, m'ont toujours encouragée à poursuivre mes rêves et à faire ce que j'aime dans la vie. Comme elles, j'ai eu des enfants et comme elles, je souhaite maintenant que ceux-ci soient heureux dans la vie! Vivre et laisser vivre... quelle belle devise!

1 commentaire:

  1. Quel beau billet pour commencer ton blog! Je t'ai adoptée tout de suite et je te lirai chaque fois que tu écriras. Je suis tellement contente que tu te sois lancée...un autre pas dans la créativité...A+

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