mardi 25 janvier 2011

Être une maman

Être une maman...



C’est avoir la chance de découvrir la vie sous un autre angle et de voir le monde aux côtés de ses enfants.

C’est apprendre à dire «Je t’aime» à la Terre entière en reconnaissant que nous sommes tous les enfants de quelqu’un.

C’est être désormais convaincu que chaque mère fait de son mieux, pour le bonheur de son enfant. 

C’est commettre des erreurs et espérer qu’on sera pardonné.

C’est faire des choix en souhaitant qu’ils n’aient que de bonnes répercussions pour nos enfants.

C’est découvrir le vrai sens du mot «famille».

C’est espérer vivre une existence longue et sereine pour voir grandir et s’épanouir ses enfants.

C’est chérir l’amitié et lui donner toutes ses lettres de noblesse pour donner l’exemple et apprendre à nos enfants que la richesse ne vient pas de ce que l’on a, mais bien des relations fortes et privilégiées que l’on développe avec des gens de valeur et pour qui l’on donne sans compter.

C’est respecter la Terre et l’économiser pour qu’à leur tour, nos enfants et petits-enfants puissent jouir de l’immense privilège d’y habiter et d’y être encore convié.

C’est aimer sans compter et rester amoureuse de l’homme que l’on a choisi pour donner la vie toute notre vie.

C’est partager la complicité au quotidien avec le père de ses enfants et sentir toujours au fond du coeur, une flamme et un respect pour celui qui nous a aimé au point de vouloir partager sa vie entière avec la sienne.

C’est se donner la main, être bien et savourer le quotidien sans jamais le trouver banal.

C’est admettre que l’on a de la valeur parce que des gens nous aiment... et les aimer en retour.

C’est ne jamais passer devant et ne vouloir que du bien à ceux qui nous entourent.

C’est respecter et aimer profondément tout être humain, de quelle origine ou de quelle couleur qu’il soit.

C’est apprendre de l’autre sans jamais vouloir lui en montrer.

C’est être ouvert au monde, aux autres et se laisser toucher.

C’est croire en l’amour, en sa puissance, et en faire son cheval de bataille.

C’est croire en l’engagement réel et durable et s’engager.

C’est toujours choisir l’humain au détriment du reste.

C’est savoir prioriser l’amour, la famille et ses convictions pour ne jamais avoir de regrets.

C’est comprendre que la liberté n’a pas de prix et qu’elle devient, dans le monde d’aujourd’hui, une richesse inestimable.

C’est laisser voler l’autre de ses propres ailes, lui faire confiance et ne jamais le retenir.

C’est simplement montrer que l’on est là, que sur notre épaule il y a un petit coin pour pleurer et que nos bras ne demandent qu’à étreindre.

C’est ne rien attendre de personne, mais plutôt tout donner.

C’est se faire confiance et s’aimer.

C’est reconnaître ses tords et ne jamais juger.

C’est accueillir l’autre, l’accompagner sans vouloir le changer...simplement l’aimer.

C’est croire en ses propres forces et savoir que nous avons tous des ressources cachées.

C’est être capable de pardonner, de se pardonner et de soi-même s’excuser.

C’est de ne jamais nourrir la rancoeur, mais la condamner.

C’est de savoir reconnaître ses torts sans pour autant s’écraser.

C’est s’aimer et se respecter en sachant dire «non» à l’autre pour quelque chose ou l’on se sentirait brimé.

C’est donner sans jamais compter.

C’est donner plutôt que prêter.

C’est savoir offrir son aide, mais aussi savoir en demander lorsque l’on se sent dépassé.

C’est accepter ses faiblesses et reconnaître ses qualités.

C’est être franc et honnête tous les jours de sa vie et comprendre que le plus difficile c’est de l’être d’abord avec soi-même.

C’est donner sa parole et la tenir.

C’est le long de sa route, savoir jeter des roses.

C’est pouvoir dire à la fin de chaque journée que l’on est content de soi.

Ne rien regretter.

C’est savoir s’abandonner.

C’est pouvoir rire et pleurer.

C’est pouvoir mettre à l’avant, qui l’on est vraiment, et chercher toujours l’authenticité au détriment des artifices et du masque de l’apparence.

C’est toujours vouloir progresser dans l’espoir de devenir meilleur.

C’est mettre l’humilité au centre de ses valeurs.

C’est prendre le temps de s’émerveiller devant la vie... toujours.

Prendre le temps de sentir souffler la brise dans son cou, sur ces cheveux pour ne pas regretter de n’avoir jamais pris le temps.

Connaître son passé et ne jamais fermer les yeux devant celui-ci.

Savoir qu’il y a plus petit que soi, mais plus grand aussi.

Admirer et remercier ceux qui, à la force de leur bras et au prix de leur vie, nous ont donné la terre que nous connaissons aujourd’hui.

C’est tomber et se relever.

C’est tendre la main sans qu’on nous l’est demandé.

C’est être présent à l’autre, présent à soi.

C’est dire «je t’aime» et le penser.

C’est remercier son Dieu, sa vérité à soi, à chaque jour, chaque minute, pour tout ce que l’on a et pour tout ce que l’on n’a pas.



Être maman c'est aspirer à tout cela et comprendre que c'est le plus beau nom qui soit!

dimanche 23 janvier 2011

La mère de ma mère

La mère de ma mère a vu le jour il y a de cela près de 100 ans. Je ne sais pas dans quelle circonstance ni comment elle a vécu ses premiers instants sur Terre. Il m'est cependant très spécial d'imaginer qu'aux premiers instants de sa vie, sa mère à elle l'a certainement tenue dans ses bras tout comme je l'ai fait avec ma propre fille, il y a bientôt neuf mois de ça.

La mère de ma mère était une femme sage, une sage-femme pour être exacte. À son image, j'ai toujours aimé les bébés. Depuis mon tout jeune âge, j'arrêtais les mamans avec leur poussette dans la rue pour voir leur petit. Les bébés me fascinent et m'intriguent. Les bébés m'apprennent tellement de choses et me révèlent à moi-même. Je ne suis pas sage-femme ni même "sage", mais je suis une femme et en tant que telle, j'ai été honorée de porter la vie.

Je ne suis pas de celle qui pense que l'on doit "enfanter" pour se sentir accomplie en tant que femme. Je pense que l'on peut s'accomplir autrement que par la maternité. Cependant pour moi, l'expérience qui me nourrit le plus et qui me fait apprécier autant la vie c'est définitivement celle de la maternité. Les petits humains que j'ai mis au monde et qui grandissent si vite sont tellement intéressants à voir évoluer. Telle une anthropologue, je découvre les sillons de l'évolution humaine et sociale à travers mes enfants. Ces enfants, pour qui un jour, j'ai été la terre d'accueil, sont aujourd'hui des humains bien d'istincts de moi qui ne m'appartiennent pas, mais qui s'appartiennent à eux-mêmes. En grandissant, bien sûr que je reconnais des côtés de moi, des côtés de mon amoureux, mais je les découvre EUX. Ils sont eux-mêmes, avec leurs forces, leurs faiblesses, avec les caractéristiques qui les définissent. Je les aime pour ce qu'ils sont... différents entre eux et différents de nous.

Je vois trop souvent des enfants contraints à suivre les rêves de leurs parents. Je trouve ça d'une tristesse incroyable. Chacun a droit à ses rêves, à ses aspirations. Chacun cherche son étoile, sa passion. Qui sommes-nous parents pour choisir à la place de nos enfants ce qu'ils deviendront? Je me sens comme un guide, comme un refuge, comme les racines fortes et longues encrées sous les pieds de mes enfants pour les aider à ne pas tomber. Je suis leur mère, leur première maison, les premiers bras qui les auront bercés. Je suis celle qui sera toujours là pour les accueillir ou les accompagner. Je ne suis pas celle qui daigne les juger ou qui cherche à faire d'eux, ce que j'aurais voulu qu'ils soient.

La mère de ma mère était une grand-mère extraordinaire. Une grand-maman gâteau qui nous aimait un peu trop. Ma grand-mère à moi s'est éteinte il y a bientôt quinze ans. J'ai souvenir d'une grand-mère protectrice et aimante, d'une grand-maman ouverte et accueillante. J'ai souvenir d'une grand-maman aux mille potions magiques et aux galettes réconfortantes. La mère de ma mère tout comme ma propre mère d'ailleurs, m'ont toujours encouragée à poursuivre mes rêves et à faire ce que j'aime dans la vie. Comme elles, j'ai eu des enfants et comme elles, je souhaite maintenant que ceux-ci soient heureux dans la vie! Vivre et laisser vivre... quelle belle devise!